Analyse des marchés financiers

Analyse des marchés de la part de notre partenaire Union Financière de France UFF

En avril, les marchés financiers ont été pris en étau par la guerre russe en Ukraine et par le changement des indications prospectives des banquiers centraux. Tout d’abord, sur le front du conflit aux portes de l’Europe, force est de constater que Vladimir Poutine s’est mis la quasi-totalité des nations à dos. Et les chiffres macro-économiques publiés en fin de mois commencent à démontrer l’ampleur des conséquences de cette invasion. Ainsi, si la croissance trimestrielle française est ressortie nulle pour le premier trimestre de l’année, les Etats-Unis ont vu leur Produit Intérieur Brut reculer de 1,4% en rythme annualisé, du fait d’un accroissement du déficit extérieur et d’un écoulement des stocks plus important que prévu, signe que les pénuries ne sont pas en voie de se résorber.

Mais ce sont, sans nul doute, les chiffres de l’inflation qui ont entraîné les conséquences les plus néfastes sur les marchés financiers. Ainsi, aux Etats-Unis, l’inflation publiée s’est affichée à 8,5% sur un an glissant, tandis que l’inflation cœur, c‘est-à-dire sans les éléments volatils comme l’énergie et l’alimentation, s’établissait à 6,5%, s’éloignant toujours plus de la cible de la Réserve fédérale américaine. En Europe, la flambée des prix à laquelle on assiste est moindre, puisque l’inflation publiée et l’inflation cœur en zone Euro sont ressorties respectivement à 7,5% et 3,5%, bénéficiant des différentes mesures gouvernementales et autres boucliers tarifaires.

Du fait des niveaux d’inflation, le discours des banquiers centraux a mis énormément de pression sur les marchés. Ainsi, alors que la Réserve fédérale américaine avait depuis des années accoutumé les marchés à des hausses de taux de 25 bps, ce sont désormais des hausses de 50 voire 75 bps qui sont évoquées par Jerôme Powell et les gouverneurs des banques régionales. En Europe, Christine Lagarde, elle aussi, a dû infléchir son discours et n’hésite plus à parler de sortir de la politique de taux négatifs mise en place par son prédécesseur. Par conséquent, les mouvements de taux d’intérêt ont eu des comportements erratiques se traduisant par un véritable krach obligataire sur la partie longue des courbes européenne et américaine. Ainsi, depuis le début de l’année, les emprunts d’état de duration longue perdent en moyenne plus de 10%.

Du côté des actions

Le mois écoulé a été globalement dramatique pour les valeurs technologiques (le Nasdaq a perdu plus de 13% en avril), pénalisées par la normalisation des taux d’intérêt et par l’appréciation des résultats du premier trimestre. Ainsi, Netflix a vu son cours dévisser de plus de 35% en une séance alors que la société perd des abonnés pour la première fois de son histoire. Néanmoins, les performances réalisées par les grands indices boursiers sont plus contrastées. En effet, si l’ensemble des valeurs américaines perd près de 9% en dollar, les marchés européens ne perdent que 2% sur le mois. Dans le même temps, l’avance des Etats-Unis dans la course à la normalisation des taux pour combattre l’inflation propulse le dollar à des sommets, le billet vert s’appréciant de quelque 5% sur le mois face à l’euro.

Rédigé le 29/04/2022 par Pierre Bismuth, Directeur Général et Responsable des Gestions chez Myria Asset Management.

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